Les animaux, les oiseaux, tout ce qui vit, chante et grouille,

ne sont là que pour embellir le monde…

L’image est belle quand elle raconte cette histoire,

et les mots sont là pour les écrire..

Croiser le regard d’un animal sauvage n’est pas chose facile.

Il faut savoir accueillir l’imprévu,

et être habité par la contemplation pour vénérer la beauté.

C’est peut-être cet instinct mystérieux et fabuleux,

comme ce sentiment d’appartenir autant à la foret que le ruisseau qui coule,

qui fait que mes pas prennent ce chemin, et pas un autre,

pour que mon regard croise un autre regard…

Si tu es en accord avec tout ce qui t’entoure,

tout ce qui vit et tout ce qui respire,

l’animal sauvage n’aura pas peur de ce que tu émanes..

 

Les Biches de la Tour de la Joie.                    400 iso    400 mm    f 5,6    1/320 s

Mes yeux qui ne cherchaient rien de particulier, se sont posés dessus…

Immobiles comme des souches, camouflées,

dans les branches, contre les feuilles et contre la terre,

invisibles et sûres d’elles…mimétisme total…

***

 

La Chouette hulotte…              400 iso    180 mm    f 4,5   1/60 s    flash

Sur la route aragonaise, une grange en ruine…

Après l’avoir dépassée, j’ai eu un regret, et fait demi-tour…

 Sur une poutre, contre le faitage branlant, une ombre.

Une Chouette hulotte me regardait.

J’ai pris mon temps à l’observer et à l’approcher, sans bruit…

Trois flashs…trois images…elle n’a pas eu peur…

Que du bonheur !!…

***

 

La rando de Maitre Renard…         400 iso   400 mm    f 6,3      1/400 s

La foret était magnifique, et par cette après midi ensoleillée,

je m’y baladais tranquillement, à l’ombre et dans la fraicheur d’une légère brise…

Arrivé dans une petite clairière et profitant d’une vue incroyable,

je jumelle les environs, appuyé contre un pin, le télé contre mon ventre…

J’entrevois sur ma gauche quelque chose qui bouge, un Renard…

Quel silence, quel calme, quelle sérénité…un instant suspendu…une image…

Il a continué son chemin, lui seul connaissant son dessein…

***

 

Le Chat sauvage… El Gato montès de Beraton, dans le Moncayo…                    400 iso    400 mm    f 6,3       1/2500 s

C’est la première image que j’ai faite de lui…

Avec mon pote Steph, nous observions une Chouette chevêche, posée sur le mur d’une ruine…

Lui  à la longue-vue, et moi aux jumelles…le champ de vue étant plus large avec les jumelles,

je voyais quasiment toute la ruine, et c’est comme cela que j’ai pu apercevoir

ce petit fauve surgir de cette vieille grange…

« Le Chat sauvage !!..le Chat sauvage !! » …branle-bas de combat…je me précipite sur mon télé,

tandis que Steph essaie de faire la mise au point avec sa longue-vue…

L’instant, s’il était improbable, est devenu en quelques secondes incroyable…

L’animal se réfugie dans un arbuste, à l’ombre, et attend…

Cela nous permet de bouger…je me précipite dans une ravine pour rejoindre la piste,

et trouve refuge derrière un énorme tas de cailloux, non loin de l’arbuste…

« Je le vois !… Il me regarde avec ses yeux bleus…il est magnifique !… »

J’ai été surpris d’entendre Steph à voix basse, il était au dessus de la piste, tout à coté de moi…

« Il bouge !!..fais gaffe…il bouge !…il rampe!!…il est parti..il est parti !!…. »

Et là, tu as intérêt a anticiper ton cadrage et ta mise au point si tu ne veux pas rater ton image,

parce qu’en deux secondes, le départ est fulgurant…il fonce dans les blés et disparait…

Mon boitier, à presque 10 images seconde, s’en est étouffé, il s’était perdu dans le champ…

Sur le coup, j’ai été déçu des photos, je croyais avoir raté la mise au point, la netteté…

Mais non. J’avais déjà parlé des turbulences de chaleur qui perturbent l’air au niveau du sol,

et là bien sûr, à 14 h 30, toutes les conditions étaient réunies

pour que ces turbulences réduisent la netteté des images…

De toutes les images, c’est celle que je préfère, d’ailleurs elle a fini en dessin…

J’ai été très heureux d’avoir partagé ces moments fabuleux avec Stéphane, on s’en souviendra…

Comme on se souvient de la première fois où on a vu les Loups en Sierra de la Culebra,

ce sont des moments inoubliables…

***

 

Le jeune cerf…           200 iso      195 mm      f 6,3      1/250

Quelle surprise !!…je sors de mon camion pour me faire à manger, et…

il était là, tranquillement…il mangeait déjà le veinard…

***

 

Le Renardeau… dans la Serrania de Cuenca….                          400 iso    200 mm    f 3,5    1/400 s

J’étais garé dans une foret, bien à l’intérieur…camouflage…

Une place de choix bien plate, au beau milieu d’énormes rochers..

Il était presque 21 h et j’avais fini de manger.

Je suis allé faire un petit tour…pas très loin, les mains dans les poches…

De retour, je me décidais à faire la vaisselle, et là, pourquoi je regarde en haut de ce rocher ?

Et puis… depuis combien de temps il était là… à m’observer ?

Deux jours avant, dans un autre lieu aussi perdu et aussi secret, je lisais dans mon camion.

Vers 22 h 30, je ferme ma liseuse, et je vois une ombre devant ma portière ouverte.

J’allume la lampe…Assis devant la porte, un petit renard me regardait lire…

J’ai encore du mal a croire cela possible, mais une chose est sûre, c’est que maintenant,

 je sais pourquoi j’ai choisi ce mode de vie…

Je suis resté une nuit supplémentaire, c’était tellement magique…

Il est revenu, mais n’est pas remonté sur son promontoire, on a partagé un crouton de pain…

***

 

La jeune biche… Moncayo…            400 iso   400 mm     f 6,3     1/500 s

Dans le Moncayo, au dessus de Beraton, je marchais sur une piste…

Je n’avais pas envie de marcher, il y a des jours comme cela…

Le soleil filtrait à peine dans l’obscurité des bois, quand j’ai vu quelque chose bouger,

j’ai de suite compris ce que c’était, et un coup de jumelle me l’a vite confirmé.

Ce sont les oreilles de cette jeune biche qui ont trahi sa présence,

agacée par des mouches, elle les remuaient dans tous les sens pour s’en débarrasser…

Cela m’a donné du baume au cœur, et du coup j’en ai vu plein d’autres..

***

 

Je roulais sur une piste poussiéreuse, quelque part, je ne sais plus où…

Et cela faisait un moment que j’avais une envie pressante.

Et je repoussais toujours le moment, pour différentes raisons, des excuses bidons…

Puis, le miracle…l’endroit sympa, de la place pour se garer, au dessus d’un petit bois.

Je commence ma vidange quand soudain, j’entends des grognements…Pétard..des sangliers…

Je ferme le robinet en catastrophe et cours chercher mon appareil…

Clic clac..deux images avant une terrible débandade…

Quand je te dis que photographe animalier n’est pas une chose facile !!…

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Alimoche….Serrania de Cuenca… La Marie Blanque….         400 iso   400 mm   f 6,3   1/2500 s

C’est quand il te fait un clin d’œil qu’il est le plus impressionnant…

Et à chaque fois qu’il me survolait, c’était toujours d’un peu plus près…

Si bien qu’a un moment, il me passait tellement près que je ne pouvais plus ni le cadrer,

ni faire la mise au point…

Alors j’en ai bien profité avec les jumelles, c’était assez sympa..

***

 

Un vautour perché sur un arbre, ce n’est pas courant…

mais le magique dans cette image, c’est que derrière lui, il y a une Huppe perchée sur le rocher,

que je n’avais pas vu lors de la prise de vue…

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