Le 10 Juin 1944, dans le petit village d’Oradour-sur-Glane, la division Walfen-SS,

Das Reich du régime nazi,

a massacré 642 civils, des hommes, des femmes et des enfants de tous ages,

et a brûlé tous les bâtiments…pour rien…

C’est le Général De Gaulle qui fit classer le village détruit

comme monument historique, pour la mémoire…

 

La place du village…

 

 Dans les dunes de Biville, un drôle de sentiment s’était emparé de moi,

quand j’avais découvert tous ces engins militaires, figés dans le temps et dans l’espace,

et je n’ai pas pu le définir, je n’ai pas su lui donner un nom…

 J’ai ressenti la même chose ici, en regardant ce village détruit

et ces carcasses rouillées posées là, dans l’herbe, sur le sable et dans le silence…

Le « silence »…c’est le mot que je ne trouvais pas…

et parce qu’il renferme toujours la vérité, c’est en l’écoutant

que l’on entend toute la douleur et toute l’horreur que la bêtise humaine a su inventer,

et qu’elle s’évertue encore aujourd’hui à perpétrer…

Il faut aussi se souvenir du massacre des Tutsi au Rwanda, de la Yougoslavie, de la Libye…..

 

La rue principale…On devine encore les rails et la caténaire d’alimentation du tramway, qui reliaient les villages aux plus grandes villes avoisinantes…

 

Le tramway était très important à cette époque, tout le monde n’avait pas de voiture…

 

S’il devait y avoir un dénominateur commun à toutes ces images de ruines, ce serait les machines à coudre….dans chaque maison, il y avait une ou plusieurs de ces  machines…

 

avec des carcasses de voitures, mélangées aux machines agricoles….il ne reste que la ferraille, tout le reste a brûlé…

 

Ici, c’était le garagiste…il y avait tous les corps de métier dans le village, bouchers, docteurs, postière, coiffeur , cordonnier, boulanger…

 

C’est partout la même désolation…et cette sensation de gorge serrée, qui à chaque portail, à chaque ouverture, ne te quitte pas…

 

Quand tu lis sur un panneau que dans cette grange une poignée d’hommes a été massacré,

 

que contre ce mur d’autres ont été fusillés,

 

et que les femmes et les enfants ont été rassemblés dans l’église pour y être brûlés vifs…je n’ai pas pu photographier l’église, ni l’école d’ailleurs…

 

Après tout ça, il est difficile d’imaginer que des hommes, des femmes et des enfants vivaient paisiblement dans les ruelles de leur joli village, avec les rires, les jeux et le bruit des machines à coudre…

 

 

Je me demande si ce genre de souvenir n’est pas une denrée périssable, au vu de ce qu’il se passe ailleurs…