La Perle maritime..la Perle des Iles…

« Ré la Blanche »

 se vante de ses 2100 heures d’ensoleillement par an.

Alors, entre les centres de thalasso au milieu des vignes, les marais salants,

 les champs de « patates rhétaises » qui se négocient à prix d’or,

et des huitres sauvages et délicieuses à gogo,

pas étonnant qu’elle attire autant de monde en été, quand l’Ile semble si petite…

Il faut venir en hiver, quand presque tout est fermé, les rues sont désertes,

et on peut se garer partout, gratuitement…sous la pluie..

 

Il y a fort longtemps, l’Ile de Ré n’était pas une ile.

C’était une bande de terre reliée au continent, et ce n’est qu’après une bonne fonte des glaciers

et  quelques tremblements de terre que le niveau de la mer est monté

pour la transformer en 4 ilots, qui à la faveur des alluvions et du temps,

ont fini par se rejoindre.

Ré vient du celte « ratis », qui veut dire « fougère »…

Son premier nom a été « l’Ile aux Fougères »…

Derrière les milliers de Bernaches cravants à la recherche de tranquillité et de Laitue de mer,

 il y a le majestueux pont de 2,9 km de long, soutenu par 28 piliers,

et de 40 m de haut au sommet de son arc de cercle.

Tout au fond, c’est le port de La Rochelle…

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L’Abbaye Notre-Dame-des-Châtelliers…

Au XII-ème siècle, c’est avec l’arrivée des moines cisterciens,

que l’ile commence a exploiter la vigne et le sel, sur fond de sanglantes guerres de Religions.

En 1835, un premier bateau à vapeur relie l’ile à La Rochelle,

et c’est ainsi que le commerce des eaux-de-vie

avec le continent nord-américain venait de voir le jour…

Mouettes, Goélands et Faucons crécerelles s’en donnent à cœur joie

lorsque les terres sont labourées autour de l’abbaye.

Sur l’ile, il est à noter le nombre incalculable de Faucons et autres petits rapaces,

il faut dire que le milieu est très favorable à l’expansion de ces espèces.

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Quand tu as l’impression que le soleil veut sortir un peu entre les nuages sombres,

comme une petite promesse de belle lumière,

il ne faut pas hésiter, il faut y aller, cela ne dure pas très longtemps.

L’ancien village de pêcheurs de « La Flotte »…

Bien sûr il manque la douce chaleur de l’été,

les Roses trémières et les vélos,

les terrasses des bars remplies de marins intrépides et de vacanciers bruyants…

Il ne reste que les rues désertes, et le bonnet de laine enfoncé jusqu’en bas des oreilles…

Le temps semble suspendu, la mer est étonnamment calme et plate,

sans vagues ni vaguelettes, juste un léger clapotis,

et le petit cliquetis des élingues sur les mats…

Heureusement que quelques Tournepierres sont venus me tenir compagnie,

et je suis sûr que s’ils pouvaient parler, ils auraient tout un tas d’histoires à me raconter,

à me chuchoter à l’oreille même, tellement ils sont sociables, et si près de moi.

J’ai fait ces images au 100 macro, et même pas peur…magique nature…

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L’estran est la partie du littoral située entre les limites hautes et basses des marées.

Etant alternativement recouvert d’eau et exposé à l’air,

son biotope est exceptionnel de diversité , et les oiseaux ne s’y trompe pas,

ce sont les premiers a pratiquer la pèche à pied…

 

Mais l’estran n’est pas qu’un milieu sauvage, c’est aussi un parc à huitres.

Et l’effervescence est à son comble, les fêtes de fin d’année approchent,

il faut que tout soit prêt et livré à temps…

Tout au fond, dans le pertuis breton, les chalutiers rentrent de la pèche,

ils ont jeté l’ancre dans le détroit en attendant la marée haute pour pouvoir

rentrer dans le port de La Rochelle…

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Les « écluses à poissons »… c’est la première fois que j’en voyais.

Ce sont des constructions en pierres sèches, en forme de fer à cheval, tournées vers la plage.

Certaines pouvaient atteindre 1 km de long, et 1,20 m de hauteur.

Souvent situées dans la limite extrême de la marée basse,

ces « pêcheries » étaient recouvertes par la marée montante,

entrainant avec elle bon nombre de poissons.

A marée basse, lorsque la mer se retirait, les poissons se retrouvaient ainsi piégés.

Quand la mer se retire, l’eau est évacuée par des brèches appelées « les claires »,

munies de grilles pour retenir le poisson.

Sur l’image, on voit la marée qui remonte en pénétrant par ces ouvertures,

il est tant de faire demi tour pour ne pas me faire piéger comme une vieille Limande…

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« La Pholade »… surnommée « ailes d’ange »…Quel drôle d’animal !!…

De la famille des « mollusques bivalves », comme les moules, les huitres, et autres coquillages,

on dit d’eux qu’ils sont « térébrants », parce qu’ils ont la faculté et la force de percer

et de creuser des pierres très dures grâce à la denture de leurs coquilles hyper résistantes.

Quand ils grossissent un peu trop, ils agrandissent leurs caches en remuant dans tous les sens,

ils n’en sortent jamais, et  se nourrissent en filtrant le « plancton »…

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A marée basse, l’estran est magnifique et riche en  couleurs et en formes bizarres,

les curiosités ne manquent pas, et elles sont souvent surprenantes…

Il faut les chercher dans les nombreuses flaques d’eau,

au milieu des rochers, et des laitues de mer…

Là, je ne suis pas trop sûr de moi, je pense à un reste de Méduse, mais….

 

Une « Aplysie »…là, j’en suis sûr…

Appelée aussi « Lièvre de mer », ou plus communément « pisse-vinaigre »…

Un Gastéropode marin, de 8 à 10 cm de long,

un herbivore qui se déplace en nageant, ou en rampant.

A l’instar des Pieuvres et des Calmars, il émet un nuage d’encre pour se défendre,

ainsi qu’une substance blanchâtre qui perturbe les sens olfactifs des prédateurs,

d’où son surnom de « pisse-vinaigre »…

Ce spécimen est mort, la dernière tempête en a rejeté plusieurs milliers sur les plages de l’ile…

Les marées déposent inlassablement sur les plages, ce que l’on appelle « la laisse de mer »,

tout un tas de choses bizarres, de découvertes et de surprises.

Ici, c’est une capsule d’œuf de raie,

que les Anglais appelle très joliment  « une bourse à sirène »…

Mais il faut savoir une petite chose quand même…et ce n’est pas rien..

Les Raies et les Roussettes sont des très proches parents des Requins,

aux squelettes « cartilagineux »,

qui les diffèrent des vrais poissons aux squelettes « osseux »…

Alors tu vas me demander…

« mais qui sont ces êtres marins si étonnants »…..

Et je vais m’empresser de te répondre …

« ceci est une autre histoire »…

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