Le Parc National des Ecrins, le plus grand parc de France.

Une barre de rochers et de pics frisant ou dépassant les 4000 m d’altitude

et 12 000 ha de purs glaciers en font le plus bel ensemble glaciaire du territoire.

Une faune et une flore de toute beauté, j’ai rarement vu en montagne autant de fleurs.

Malheureusement, l’Ours et le Grand Tétras n’auront pas survécu

aux balles des chasseurs, ni à la déforestation massive des milieux sauvages.

Mais le Loup y aura fait un retour remarqué,

et il n’a pas du tout l’intention de laisser sa place..

 

Une vue depuis le Col du Galibier, mais coté Savoie.

Le bâtiment en bas est un bar-restau, le Galibier 2550, et de là, deux options…

Où tu montes le col par la route, où tu passes par un tunnel qui traverse par en dessous.

J’ai fait les deux…pour voir… un feu rouge, ça passe au vert et tu fonces.

C’est sombre et droit, pas très large, tu es tout seul, et tu fais une petite prière

en espérant qu’une grosse andouille n’ai pas raté le feu rouge de l’autre coté.

366,5 m de long…c’est précis…c’est court… mais ça peut paraitre un peu long quand même…

 

A coté du bar, le camping-car garé au feu attend le feu vert pour se lancer

en serrant les fesses…

 

C’est minéral, lunaire et fantastique. Le paysage est grandiose.

On ne le voit pas sur l’image, mais il fait un vent incroyable, et ça caille grave.

Je viens de monter jusqu’au col, mais il y avait tellement de monde,

j’ai pu faire demi-tour pour pouvoir me garer dans la montée.

Et c’est de là que je suis redescendu et revenu à l’entrée du tunnel.

 

***

 

Depuis le Col de Lautaret, en regardant vers le nord,

tu peux voir le Grand Galibier,

et sur sa gauche le fameux Col du Galibier très prisé des cyclistes.

 

Et en faisant demi-tour, se dresse devant toi le Pic du Lac de Combeynot.

Derrière, se cache la Barre des Ecrins.

En occitan, on l’appelait « l’Agulha de la Meija »… l’Aiguille de la Moitié…

Parce que depuis le petit village de la Grave qui se trouve au nord,

le soleil passe directement au dessus de la montagne à midi…

Aujourd’hui, La Meije est un haut lieu de l’alpinisme, été comme hiver.

Le sommet est entouré de superbes glaciers.

 

Et en contournant La Meije, le paysage à changé, il est devenu encore plus grandiose.

Il ne devait pas être très loin de midi, et avec le soleil dans les yeux,

 la lumière avait aussi changé, et en contre jour, je n’ai pas su faire… c’était raté…

Et j’ai eu l’idée de les développer en noir et blanc, un léger mieux est apparu…

Les affreux glaciers bleutés et voilés ont pris de la matière,

ils sont énormes et semblent suspendus au dessus du vide,

c’est très impressionnant, je me sens minuscule face à tant de force…

 

Image faite au 100 macro   100 iso    f 18    1/125 s

Mais la plus belle image qu’il m’a été donné de faire,

la plus belle observation, un moment fort et intense, incroyable même…

c’est ce parapentiste, suspendu, volant dans les airs pendant presque une bonne heure…

Il était juste en dessous  du sommet de la Meije, 3983 m d’altitude,

solitaire, comme seuls les grands oiseaux savent le faire,

jouant avec les courants ascendants…

la « solitude extrême » dans les nuages,

la beauté pure…

***

 

Le Cirque glaciaire du Gioberney…

Grandiose…tellement grandiose qu’on le surnomme « l’Himalaya français »…

Là aussi, la beauté pure, une nature géante et indomptée,

ici on est dans le minéral vertigineux

 

La cascade du Voile de la Mariée, une des plus belle des Ecrins…

La Digitale à grande fleur…

C’est drôle des fois le nom que l’on donne aux choses.

On l’appelle Digitale parce que ça vient de « digitus », le doigt.

Cela se réfère au fait que l’on peut introduire un doigt dans la corolle de la fleur.

Pour les anglais, ce sera « gant de renard », et pour les allemands « dé à coudre »…

 

La Linaigrette, les Bretons s’en servaient autrefois pour remplacer le coton..

D’ailleurs on l’appelle aussi  « herbe à coton ».

 

Le « Chardon bleu »… La Reine des Alpes.

C’est une plante phénoménale, car si on lui en laisse la possibilité,

son pied peut vivre jusqu’à 60 ans, certains plants ont même frisé les 100 ans.

Pour bien faire, et si on veut la sauver, parce qu’elle est drôlement menacée,

il faudrait réguler ou abandonner les fauches traditionnelles des prairies,

et la généralisation des pâturages trop précoces,

alors peut-être que cette belle plante emblématique des hautes prairies pourra s’épanouir…

***

 

Mimétisme…C’est incroyable la faculté qu’ont certains animaux à se fondre

au milieu des éléments de son environnement.

Si cette Marmotte ne bouge pas, tu ne la vois pas…et elle le sait très bien.

Mais je parlerais plutôt d’un art du camouflage très développé…

Le Marmotton, d’instinct il se cache derrière les Epilobes et il ne bouge plus.

Et le pire c’est que ça marche bien…

***

 

Le Pic Coolidge, la pointe du Fifre, et à droite La Barre des Ecrins…4101 m…

Sur la droite, elle est trop haute et on n’en voit pas le sommet..

C’est tout simplement grandiose et majestueux…

Au pied de cette barre rocheuse, vit et respire le « Glacier Noir »…

Il est très grand, il occupe toute l’image.

Il porte le nom de Glacier Noir parce qu’il est recouvert de moraines,

un peu comme à l’image de la Mer de Glace, à Cham…

Je crois que c’est l’arête sommitale du « Glacier Blanc »,

entre la Barre des Ecrins et la Barre Noire…

Des Pulsatilles des Alpes, et tout en bas, le « Pré de Madame Carle »…

Quel drôle de nom pour un endroit si beau et si paisible.

Au XVI -ème siècle, un certain Mr Carle,

ayant appris les aventures rocambolesques de sa tendre épouse,

assoiffa son cheval qui, voyant la rivière, s’y précipita et noya sa cavalière…

Il y en a qui sont rancuniers…grave….

 

Le « Glacier Blanc »…qui descend direct de la Barre des Ecrins…

C’est aussi très beau, j’ai l’impression de me répéter, mais que dire d’autre !!…

Pour tout te dire, j’aurais aimé aller plus loin, monter plus haut,

mais mon corps a dit stop, j’ai eu la tête qui tournait un peu, et les jambes qui commençaient

à en avoir assez, il fallait m’en garder pour le retour… alors je me suis posé,

et j’ai cassé la croute tranquillement devant ce beau paysage, des fois il faut savoir s’arrêter…

Mais je ne regrette pas, j’irais pas sur la Lune non plus…

Il fut un temps où le Glacier Noir et le Glacier Blanc se rejoignaient.

 

Le  petit Pelvoux et son énorme glacier « des Violettes »…

 

 

Le petit Pelvoux dans les nuages, le Glacier des Violettes, le Mont Pelvoux Pointe Puiseux,

et peut être au fond, le Pic sans Nom…

Sous toutes réserves…

 

Et un peu comme en Himalaya, les torrents fougueux

n’aiment pas trop qu’on leur barre la route…

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