« Héria »… c’est le même mot basque qui veut dire à la fois « la terre et le peuple ».
Un Basque se nomme lui-même « Euskaldun »,
« Celui qui parle basque »…
Le basque est une langue difficile, même le Diable a renoncé a l’apprendre.
Il faut dire qu’avec des ancêtres marins chasseurs de Baleines,
des missionnaires intrépides convaincus d’absolu,
et des bergers solitaires et silencieux comme des Chênes séculaires,
le Basque est un être au caractère bien trempé.
Pour le vérifier, tu n’as qu’a lui dire que l’herbe est bien plus verte
en Béarn qu’au Pays basque…
Normalement, il devrait te raconter le reste …
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Mont Occabé, 1456 m…
Les hommes du Néolithique nous ont laissé en souvenir ces magnifiques cromlechs,
témoins de leur passage et de leur implantation dans ces montagnes.
Ces nécropoles mégalithes vieilles de plus de 5000 ans,
toutes orientées vers le Soleil levant,
nous racontent que le pastoralisme était bien présent dans ces contrées sauvages.
Il en existe plus de 2500 dans les montagnes basques…
Ces paysages magnifiques et grandioses sont imprégnés de solitude,
avec leurs formes arrondies et érodées par le temps, me rappelant des steppes mongoles…
Ici les « Pottocks » sont les rois, et rien ne semble les déranger…
Race primitive et locale, le Pottok est un poney docile, fort et endurant,
qui vit libre depuis des millénaires dans la montagne.
De paysages en paysages, le regard ne se lasse pas.
En se dirigeant vers l’Espagne, la route des crètes est tout simplement fabuleuse.
Etroite et très pentue par endroit, elle procure de sacrées sensations,
avec ces dizaines de Milans royaux qui te servent de guide,
en te menant tout doucement vers des endroits secrets…dans un autre monde…
La « Grotte d’Harpea »…
Un extraordinaire abri sous roche, à quelques mètres de la frontière espagnole.
J’imagine les Hommes préhistoriques trouver cet endroit incroyable,
une cavité en forme de toit, ce qui n’est pas banal, dans un pli terrestre,
que l’on appelle « anticlinal » …
Peut-être un Ours y a vécu, un jour, mais il y a bien longtemps…
Mais on sait aussi que l’homme a toujours été présent dans cette grotte, soit pour y vivre,
soit pour protéger son troupeau.
Au fil du temps, c’est devenu un ensemble pastoral, avec la construction d’un cayolar.
Et pour agrémenter le coin, un ruisseau passe devant, le rendant encore plus luxueux …
L’extraordinaire Milan royal, le plus beau et le plus élégant petit rapace de nos montagnes…
Le massif pyrénéen abrite la plus grande densité de Milans royaux,
où ils consomment une quantité incroyable de Campagnols,
même s’il se nourrit majoritairement de cadavres d’animaux,
généralement trouvés sur la route.
Quel est ce méchant plaisir à vouloir systématiquement les empoisonner ?….
Il est inscrit dans la liste rouge des espèces menacées en France…
Le Col d’Orgambide, un magnifique carrefour aux paysages époustouflants,
à gauche, la Grotte d’Harpea, tout droit L’Espagne sauvage,
et à droite la route des crètes avec le Mont Urkulu…
Ici…tout est sauvage…
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