Cet extraordinaire site naturel, considéré comme le plus étonnant d’Espagne,
a été la plus grande mine d’or de l’Empire romain.
Tel un amphithéâtre parsemé de gros pitons rouges flamboyants,
il a été tout naturellement classé au patrimoine mondial par l’Unesco.
Tout en creusant des galeries sous la terre, les romains injectaient de l’eau sous pression.
Sous l’action d’un gigantesque et très sophistiqué système de canalisation,
cet ingénieux dispositif, appelé « ruino montium », utilisait la force hydraulique
pour effriter les paroies et trouver ainsi l’or caché dans les sédiments…
Après 200 ans d’exploitation, la mine fut abandonnée au IIIème siècle,
et la végétation s’est à nouveau emparée du milieu.
Beaucoup de galeries, sous l’action de l’érosion, se sont effondrées, modifiant le paysage…
***
Quelques chiffres impressionnants pour comprendre un peu plus le site…
« Pline l’Ancien », écrivain et naturaliste romain du Ier siècle, et administrateur des mines,
relate dans ses écrits des chiffres époustouflants pour l’époque,
sans oublier que tout se faisait à la main, et qu’il n’y avait pas encore de machines…
Il a été extrait de cette mine 1635 tonnes d’or,
et en sachant que le volume des terres remuées est de 500 millions de m3,
le rendement aurifère moyen est de 3 gr /tonne de terre…
Pline dit aussi que 60 000 ouvriers affranchis ont été nécessaires à ces travaux,
car la terre extraite était transportée à dos d’homme sur une distance de 5 km
pour y être traitée, mais comme l’extraction exigeait l’usage de l’eau,
c’est elle qui au fil du temps trasporta les déblais…
Avec les reflets de la lumière, on a l’impression qu’il reste encore de l’or…
***
***
En même temps que la végétation reprenait tranquillement ses droits,
il s’est développé dans les Médulas, la culture des Châtaigniers.
Du coup, de nombreux Châtaigniers multi-centenaires peuplent ce magnifique endroit,
et un véritable engouement pour la châtaigne s’est développé,
à tel point que certains de ces mastodontes sont protégés et immatriculés.
Il faut plusieurs jours pour découvrir cet endroit , je n’ai pas pris tout ce temps…
Le mauvais temps m’avait fait quitter des montagnes étouffées par les brumes humides,
pour retrouver un peu de la douce chaleur du ciel bleu…
Mais j’avais les Ours de Somiedo en tete, je n’arrivais pas à m’en décrocher…
***
Des peintures rupestres, non loin de Somiedo…
Je les ai trouvées extraordinaires tellement elles étaient perdues dans la montagne,
et cela n’a pas été facile de découvrir l’endroit où elles se cachaient.
Pour atteindre les paroies, la montée a été un peu rude, sur un sentier abandonné,
avec un peu de varappe, et de désescalade à l’aide d’une chaîne,
et d’une corde un peu usée à mon goût…
***
Quelques uns de ces magnifiques oiseaux qui embellissent le paysage…
Serin cini, Grimpereau des bois, Monticole, et autres Tariers…
***
D’ailleurs, concernant les Ours de Somiedo,
voici la vidéo que je n’avais pas pu envoyer depuis l’Espagne…
Je ne sais toujours pas pourquoi !!…Mais elle est là, et j’en suis très heureux.
Tu peux entendre les cloches des vaches qui sont juste en dessous des Ours…
Et le « brouhaha » en fond sonore, c’est tout simplement les gens autour de moi,
des Hollandais, des Allemands, des Anglais, on aurait dit la BBC en direct,
et des Savoyards, qui voyant mon camion, se sont arrêtés voir ce qu’il pouvait bien se passer…
Puis mes amis…mais ceux-là sont pardonnés bien sùr !!…
***
Petit Ours en pierre, trouvé sur un sentier,
au bord de la route qui me menait à Somiedo.
Comme un heureux présage….
*****