Je voulais voir le Mont-blanc…alors je suis allé à Chamonix…

Bon déjà, si tu ne veux pas passer pour un plouc, tu prononces « Chamoni »,

tu oublies le X d’Astérix et Obélix… on est pas en Gaule icix !..

Et si tu veux jouer au riche, et montrer que tu es un habitué du coin…tu dis « Cham »…

Autrefois, il y a bien longtemps, Chamonix était un paisible petit village de montagnards,

qui portait tout simplement le joli nom de « Chamouny »…

Alors forcément tu te doutes que je suis un peu déçu, on est loin du petit village de montagne,

c’est noir de monde et de boutiques débiles, et c’est paradoxal,

parce qu’au milieu de tout ce bazar, tout ce qui existe de plus cher se trouve ici…

C’est quand même assez impressionnant, il faut le voir.

 

Chamonix, avec en toile de fond, le Mont-Blanc.

 

Tout le centre ville est piéton, et c’est vraiment génial,

mais pour se garer, c’est la grosse galère, les parkings sont tous payants,

13 euros pour 6 heures environ, de toutes façons, il y a une barre qui m’en interdit l’accès.

J’ai eu la chance de trouver une place en bordure de route,  à presque 2 km du centre ville.

Je n’ai pas trouvé grand intérêt à faire plus d’images, il y avait trop de monde,

et je n’aime pas photographier la foule, cela me gène.

 

 Le Mont-Blanc dans toute sa splendeur..

C’est le 8 aout 1786 qu’un paysan et un médecin de Cham atteignent

pour la première fois son sommet.

Depuis c’est devenu une course mythique, de plus en plus prisée.

Il aura tout subi ce pauvre Mont-Blanc…surtout des records complètement idiots.

Déjà, au plus fort de la saison, 300 alpinistes font la queue tous les jours

pour pouvoir accéder à son sommet, puis certains ont eu des idées farfelues…

On y a installé un piano à queue, on y a largué une bagnole,

il y a même une « grosse andouille » qui voulait le barbouiller en rose…

 

Presque à son pied, le magnifique Glacier de Bossons.

Depuis Chamonix, le regard est attiré et se pose inévitablement dessus.

Un jour un alpiniste a découvert sur le glacier une boite remplie de pierres précieuses.

Elle proviendrait du crash d’un avion d’Air India,

et les candidats se pressèrent pour se réclamer héritiers de ces richesses.

Aucun n’ayant été jugé sérieux, le magot fut partagé entre le découvreur et la commune…

 

 Cham et ses exubérances,

J’ai fait mes petites courses dans un petit Intermarché du coin,

hé bé…on sent que la Suisse n’est pas loin !!….

 

Et pour me poser, je n’ai pas trouvé d’autres alternatives qu’un énorme parking de 500 places,

à quelques kilomètres de la Suisse, au milieu d’un chantier

et du va et vient incessant d’un hélico,

il y a des travaux en altitude partout, mais c’était cool quand même, et surtout gratos,

et des fois, ou bien souvent, il ne faut pas trop faire les difficiles…

***

 

Pour vraiment en finir avec toutes ces richesses, on ne peux pas passer à coté

du patrimoine religieux, très présent dans ces vallées..

je vais te la faire un peu « façon Tour de France »…

Vous pouvez voir ici la charmante petite église de Combloux, du XVIIIème siècle,

l’église St Nicolas qui, comme vous pouvez le voir, est emblématique de l’art baroque,

et richement décorée en son intérieur

avec son inévitable retable du maitre-autel en bois polychrome….

 

Et alors là, mes amis, regardez… que dis-je… admirez  ce chef-d’œuvre de l’art moderne,

l’exceptionnelle petite église « Notre-Dame-de-Toute-Grâce » …

posée délicatement sur le Plateau d’Assy, en face de sa Majesté le  Mont-Blanc.

Son fondateur n’est autre que  le chanoine Devémy, aumonier d’un sanatorium voisin,

qui confia dans les années 1950 au saint-frusquin de l’art moderne, son ornementation.

Fernand Léger, Braque, Matisse, Chagall et tant d’autres,

ont transformé cette belle petite église en un véritable musée.

Autant vous dire que cette somptueuse église vaut une véritable petite fortune,

et comme le dirait ma Grand Mère, elle est surveillée comme le lait sur le feu.

Voilà, je vous laisse admirer encore un moment ces chefs-d ‘œuvres d’une rare beauté,

et voyez-vous, si j’osais, je me permettrais de dire qu’il ne manque que Picasso,

pour parachever cette douce harmonie…ce recueillement…

Je tiens à vous le rappeler, et on ne le répètera jamais assez,

que nous devons ces somptueuses images à Ilaan et Bohémian,

nos deux formidables reporters, sans qui nous serions incapables

de vous faire découvrir tout le riche patrimoine de notre si beau pays…

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J’ai quitté Chamonix pour descendre un peu plus au sud et laisser

tout ce clinquant aux amateurs de bling-bling.

Nous nous sommes baladé dans des petites routes, à la recherche d’un peu plus d’authenticité.

Il y a plein de coins tranquilles et reculés, la vie y est rude, surtout l’hiver,

mais tranquille l’été, avec des fleurs et des oiseaux partout.

« Le Mazot » …la construction typique des vallées montagneuses.

C’est une petite maison en bois construite à l’écart de l’habitation principale.

Chaque maison a son Mazot, un mélange de cabanon et de grenier,

une sorte de « coffre-fort multi-usages ».

Autrefois, on y conservait les céréales et des victuailles de toutes sortes,

les papiers importants et les affaires précieuses au cas où la maison brulerait.

Aujourd’hui, dans les endroits chics, et tu remarqueras que je ne donne pas de nom,

ils sont forcément transformés en chalets de poche au grand charme,

une maison de poupée pour deux fortunés,

parce qu’ils se vendent ou se louent à des prix inimaginables…

Il n’y a pas de clôtures dans les villages, seulement autour des potagers,

pour ne pas que les Chevreuils et les Cerfs viennent faire leur marché nocturne.

C’est tellement plus beau ces maisons disséminées dans la prairie, « à l’air libre »,

au lieu de s’enfermer entre 4 clôtures dégueulasses,

comme à l’abri d’une enceinte fortifiée…

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Le manège incroyable, mu par la seule force de l’eau,

comme dans un moulin…

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La cascade du Rouget…surnommée « la Reine des Alpes »…

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« La Maison penchée », c’est le nom qu’on lui donne.

C’est quand même une histoire incroyable.

Ce blockhaus était construit non loin d’un tunnel que les Allemands

gardaient pendant la guerre.

Et le jour où ils ont dû partir en catastrophe,

ils ont mis deux vaguons bourrés d’explosifs à l’intérieur pour le faire sauter,

et protéger ainsi leur fuite.

Seulement la charge était tellement importante qu’elle a projeté le blockhaus à plus de 30 m,

avant de se planter dans la terre…

C’est vraiment déstabilisant de marcher à l’intérieur…

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Entre le Dinosaure et la Baleine, un peu d’Amour et de Couture…

Et tout cela en bois et paille…

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